RAPPEL DES JUBILES DE SAINTE THÉRÈSE DE LISIEUX

RAPPEL DES JUBILES DE SAINTE THÉRÈSE DE LISIEUX :

L’année 2023 nous offre un double jubilé de Thérèse pour l’église. Les 150 ans de sa Naissance (1873- 02/01/2023) et les 100 ans de sa Béa#tification (1923- 29/04/2023). Le 07 janvier 2024 marquera la clôture du jubilé présidée par le cardinal SEMERARO, préfet de la Congrégation des Saints. A travers les lectures et documentaires du KTO, j’ai été mar#qué par 3 moments de l’histoire de la Sainte Thérèse de Lisieux :

1) Son expérience de la nuit de la foi et sa découverte de la Petite Voie :

Déjà affectée à l’âge de 10 ans par le décès de sa mère le 28/08/1877 et de sa sœur Pauline, sa seconde maman, elle va être secouée de nouveau par l’entrée de son père Louis dans une asile psychiatrique à Caen. Bouleversée, révoltée et mise à rude épreuve intérieurement, elle va trouver refuge et force dans le texte du Serviteur Souffrant (Is 53). L’expérience et la conscience de son impuissance et pauvreté lui apprendront à avancer vers Dieu les  » mains vides « , toute dépouillée au fur et à mesure que le combat intérieur s’accentue jusqu’en 1896 où « l’obscu#rité se fait dans son âme, avec la tentation de douter de l’existence du ciel ». On dirait que Dieu se cache pour mieux se faire connaître ! Et c’est au cœur de sa nuit de foi qu’elle découvre sa petite voie progressivement dans l’écoute de la Parole de Dieu dont le proverbe 9 et Ésaïe 66,3 qui lui donne réconfort : « comme un enfant que sa mère console ainsi je vous consolerai » (cfr Mgr Patrick Chauvet dans son commentaire). Son désir est d’aimer Jésus pour le faire aimer. Elle brûle du désir de devenir sainte en devenant toute petite. C’est la voie de l’enfance spirituelle qui consiste à se donner telle qu’elle est au Seigneur dans un élan pétri d’Amour et de Confiance. En effet, pour elle, être sainte c’est être portée au niveau de Dieu. Or pour y accéder, il nous faut de l’ascenseur. Donc, elle l’a trouvé et ce sont les bras de Jésus son Bien-Aimé. Elle prend alors le nom de Thérèse de l’Enfant de Jésus et de la Sainte Face. (cfr Mgr Patrick).

2) Son passage de la nuit à la lumière :

Vient le moment de son offrande définitive à « l’Amour Miséricordieux de Dieu » le 9 Juin 1896 au cours de la messe de la Sainte Trinité. Par ce don total d’elle-même, elle est consumée par l’Amour de Dieu. Elle écrira : « Ô Jésus mon Amour… ma Vocation enfin je l’ai trouvée, Ma Vocation, c’est l’AMOUR […], dans le cœur de l’église, ma Mère, je serai l’Amour…. ainsi je serai tout… ainsi mon rêve sera réalisé !!! » ( cfr KTO cité de Ms B). Avec Thérèse, même nos faiblesses assumées nous conduisent à Dieu car « Dieu mène les forts par la main et prend les faibles sur ses épaules » dira l’autre. Pour elle, Dieu est Amour Gratuit, Amour Miséricordieux et Amour Mendiant. Voilà pourquoi, elle se laisse aimer, pardonner et ne veut rien lui refuser (cfr Mgr Chauvet Patrick). Se laisser émerveiller de l’Amour-Bonté de Dieu, c’est aussi cela l’enfance spirituelle.

3) Les fruits de sa vie cachée en Dieu :

Son âme se borne à aimer et offrir. Ainsi, elle ne conçoit pas la sainteté en dehors du salut des âmes. Elle brûle du désir de sauver des âmes pour son Bien-Aimé Jésus en s’oubliant soi-même pour s’offrir et s’occuper des autres : « Je voudrais parcourir la terre, prêcher ton nom et planter sur le sol infidèle ta croix glorieuse, mais, ô mon Bien-Aimé, une seule mission ne suffirait pas, je voudrais en même temps annoncer l’évangile dans les 5 parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées…. jusqu’à la consommation des siècles » (cfr KTO cité de Ms B). Par obéissance, elle consigna par écrit ses souvenirs d’enfance qu’après sa mort le 30 Septembre 1897 lui ont valu tant de reconnaissance et de l’église et de l’Unesco. Enfin, du ciel, elle a vu son vœu se réaliser par les voyages de ses reliques à travers presque 70 pays des 5 continents. Elle est fêtée tous les 1er octobre.

Édito proposé par le Père Victor-Noël DOSSOUVI KODJO

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