LE PARDON
Le texte de l’évangile de ce dimanche relate la parabole du débiteur impitoyable. Par cette parabole, le Christ enseigne que Dieu ne peut pardonner à celui qui ne pardonne pas et que pour demander le pardon de Dieu, il faut pardonner à son frère. D’ailleurs, dans la prière du « Notre Père » que nous a enseigné le Christ, nous demandons pardon au Père comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ».
A l’époque de l’AT, Dieu se révèle par les Anciens et les prophètes « un Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère et plein d’amour … ». La prière des psalmistes manifeste aussi dans la confiance, la patience et la miséricorde de Dieu à ceux qui s’accusent. Après l’Exil, le peuple ne cesse d’invoquer le « Dieu des pardons » et « des miséricordes », toujours prêt à se repentir du mal dont il menace le pêcheur, si celui-ci se convertit.
Dans Lc 1, Zacharie proclame la mission à venir de son fils Jean : « Tu seras appelé prophète du Très-Haut : tu marcheras devant à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés, grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu. » Ainsi Jean le Baptiste, dernier prophète de l’AT prêche pour le peuple un baptême de pénitence à la veille de la venue du Christ incarné.
Jésus a bien été envoyé par son Père non pas pour juger mais pour sauver. Il révèle ainsi que Dieu est un père dont la joie est de pardonner. Jésus proclame être venu pour guérir et pardonner tout en invitant les pécheurs à se convertir et à croire. Il est l’Agneau qui ôte le péché et ainsi sauve le monde en souffrant sa passion et en versant son sang en rémission de nos péchés.
Avant de rejoindre le Père, le Christ ressuscité, communique aux Apôtres et à toute l’Eglise le pouvoir de remettre les péchés, d’abord par le Baptême donné à tous ceux qui se convertissent et croient au Nom de Jésus, puis par le sacrement de Pénitence et de Réconciliation institué par le Christ en son Eglise.
Que ce dimanche nous aide dans la prière, à nous réconcilier avec le Père, en demandant le sacrement du pardon.
Édito proposé par Michel ROTHEŸ
