Les commandements de l’amour

Dimanche dernier, aux pharisiens qui cherchaient à prendre Jésus au piège en lui demandant : « est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César ? », il répondait : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »

Ce dimanche, un docteur de la loi cherche à mettre Jésus à l’épreuve, en lui posant cette question : « Maître, dans la loi, quel est le grand commandement ? ».

Choisir parmi les 613 préceptes, les 428 commandements, les 365 interdictions contenus dans le livre de la loi (Torah en hébreu), tel est le piège que Jésus – lui qui est principe d’unité – , évite, en réunissant 2 commandements distincts de la loi, concernant l’amour de Dieu : « tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. » (Dt 6,4) Voilà le grand, le premier commandement. Et le second qui lui est semblable : « tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Lv 19,18).

Ces deux commandements ne peuvent pas être compris de manière dissociée comme étant deux entités indépendantes. Le commandement de l’amour du prochain est semblable au commandement de l’amour de Dieu, c’est-à-dire que c’est dans l’amour de l’autre que je peux pleinement vivre de l’amour du Tout-Autre. Dieu me demande de l’aimer mais pas seulement dans une relation privilégiée entre Lui et moi, mais aussi d’apprendre à le découvrir, à le reconnaître et puis à l’aimer dans tous ceux et celles qui croisent ma route.

C’est en ce sens que l’amour n’est jamais atteint et toujours à construire. Par le Christ, nous découvrons qu’il est tout à fait possible d’aimer Dieu. Aimer Dieu, c’est le chercher et le trouver en l’autre. Si Dieu vit en moi, il vit alors en chacune et chacun de nous. Dieu se laisse ainsi découvrir dans toutes les relations de confiance, qu’elles soient d’amour ou d’amitié. Il est au cœur de cette rencontre. De la sorte, tout temps donné à l’autre n’est plus quelque chose d’humain mais bien de divin. Aimons Dieu là où il est, en notre prochain. C’est-à-dire en vous, en moi.

Edito proposé par Christine Bassereau

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