LES PAUVRES SONT NOS SEIGNEURS ET NOS MAITRES
Le Pape François est venu à Marseille en septembre dans le cadre des « rencontres méditerranéennes » dont l’objectif est la réflexion sur le défi environnemental, les personnes migrantes et les disparités économiques.
Parlant des personnes migrantes et plus largement des pauvres, il reprend la parole de saint Vincent de Paul :
« Il faut tâcher d’attendrir nos cœurs et de les rendre susceptibles des souffrances et des misères du prochain, et prier Dieu qu’il nous donne le véritable esprit de miséricorde, qui est le propre esprit de Dieu », jusqu’à reconnaître que les pauvres sont nos seigneurs et nos maîtres.
Nos seigneurs et nos maîtres : bien sûr, il ne s’agit pas de supériorité mais de charité qui commence par changer de regard ou plutôt de laisser Dieu transformer notre regard afin que notre cœur aussi soit transformé voire transfiguré. Et la rencontre pourra tous nous libérer de la peur de l’autre et de la perte de nos avoirs et nous ouvrir la porte de la fraternité universelle.
Dans l’Evangile de ce dimanche, la Parole nous dit : Maître, tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ; tu ne te laisses influencer par personne car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens.
A la suite du Christ, qui ne cesse de nous montrer les pauvres, les petits, les différents, osons affirmer notre foi en sortant de nos églises confortables pour emprunter le chemin resserré où Jésus nous invite.
Laissons à tous les César de notre monde ce qui leur appartient et remettons à Dieu ce qui est à Lui et ce qui vient de Lui : l’Amour.
Édito proposé par Nicole BERTHELOT, OFS
